Isaline Baudry s’installe dans une ancienne gare reconvertie en logement, à la recherche de calme et de renouveau. Mais chaque matin, à 9h46 précises, l’horloge de la verrière nord s’arrête. Inlassablement. Toujours à la même minute, au même angle de lumière. Troublée, Isaline explore les archives oubliées du bâtiment. Elle y découvre une note intrigante : “Ne pas rouvrir le compartiment D tant que le nom de Claudie est effacé.” Claudie. Un prénom qui n’apparaît nulle part : ni dans les registres, ni sur les photos, ni dans les souvenirs du village. Pourtant, la tache sombre au mur ne s’efface pas. Et chaque jour, à l’instant exact de l’arrêt, une lampe vacille dans la pièce voisine. Derrière une cloison scellée, Isaline découvre un carnet mural, calligraphié à la main. Une voix s’élève, ténue mais présente. Celle d’une femme effacée, mais jamais vraiment partie. Et si la gare n’avait pas seulement été fermée ? Et si elle avait été scellée pour taire une vérité ? À travers cette horloge figée, c’est un fragment de mémoire qu’Isaline s’apprête à relire.