À la croisée du récit post-apocalyptique et de la fable philosophique, Eden explore bien plus que la survie : au cœur d’un univers en cendres, il propose une réflexion sur la nature humaine et sa propension à l’autodestruction, tout en mettant en scène un questionnement moral intense sur ce qu’il reste d’humanité après la fin du monde. Le narrateur, cynique et solitaire, voit son existence fracturée par sa rencontre avec une enfant aussi vulnérable qu’imprévisible. Eden, jeune fille « docile et indomptable », en dépit de sa fragilité apparente, représente une possibilité de rédemption, mais aussi une interrogation sur l’avenir. La fin des temps n’est pas seulement une toile de fond, mais le miroir de nos propres contradictions. Par son écriture immersive et son propos tragiquement contemporain, Eden nous interpelle sur la fragilité de nos repères, la capacité de l’homme à se détruire et, paradoxalement, à renaître de ses cendres. Il nous pose une question essentielle : qu’est-ce qui fait de nous des humains quand tout s’effondre ?